Cleaning the wharves: Pilferage, bribery, and social connections on the Durban docks in the 1950s

Cet article traite des pratiques de chapardage et de corruption parmi les ouvriers migrants africains travaillant sur les docks de Durban dans les années 1950. Nombre de dockers de Durban commettaient régulièrement des petits vols, généralement de nourriture pour leur propre consommation, mais parfois ils s'emparaient aussi d'articles plus importants et plus coûteux, ou vendaient les biens chapardés. Beaucoup dépendaient aussi de leurs réseaux sociaux pour trouver des emplois et n'hésitaient pas à soudoyer les izinduna pour veiller à être embauchés sur les navires qui transportaient les bonnes marchandises. Ces délits, qui souvent n'étaient pas reconnus comme tels par les ouvriers, ont souvent été vus comme des formes de résistance primitive et individuelle à la prolétarianisation. Cet article, toutefois, soutient qu'il ne s'agissait pas seulement d'actes réactifs et opportunistes, mais qu'ils faisaient partie d'une stratégie consciente en vue de conjuguer le travail sur les docks et une petite entreprise, stratégie qui a permis à plusieurs ouvriers de se retirer complètement du marché du travail.