Mobilizing women at the grassroots to shape health policy: a case study of the Global Campaign for Microbicides

La concurrence pour faire progresser les questions à l’ordre du jour des politiques publiques est constante. Les spécialistes des sciences sociales conviennent que les « entrepreneurs politiques » professionnels (chercheurs, universitaires et bureaucrates) servent de véhicules dans ce processus. Le plaidoyer au niveau local a toujours fait partie du paysage politique car des non-professionnels assument aussi le rôle d’avocats ou de militants, pour inclure des problèmes précis et des solutions préférées dans les programmes politiques et publics, et pour inciter les décideurs à agir. L’apport du plaidoyer de base à d’importants changements politiques est souvent sous-financée car ses résultats sont difficiles à isoler et à quantifier, et sont souvent le plus manifestes rétrospectivement. Cet article examine la contribution de la Campagne mondiale pour les microbicides au mouvement en vue d’élargir l’éventail des options de prévention du VIH pour les femmes. Il décrit comment elle a mobilisé des centaines d’activistes politiques locaux dans le monde pour agir de manière coordonnée dans ce domaine. L’article examine les succès de la Campagne et met en évidence certaines de ses forces et de ses faiblesses. Enfin, il envisage l’utilité d’activités similaires de la part de défenseurs locaux cherchant à influencer les agendas du développement après la CIPD et 2015 alors qu’ils sont en cours de négociation. Les décisions concernant le type de travail de plaidoyer mené pendant ce processus, par qui et comment, façonneront inévitablement le contenu de ces nouveaux cadres de travail.