The archaeometallurgical reconstruction of early second-millennium AD metal production activities at Shankare Hill, northern Lowveld, South Africa

Les mines et la métallurgie ont été présentées comme les seules activités qui encouragèrent l'occupation permanente de la région conventionnellement appelée le 'lowveld septentrional' d'Afrique du Sud avant le dix-neuvième siècle, car il s'agit d'une région marginale pour les agropastoralistes précoloniaux. Les archéologues ont déjà documenté plus de 50 gisements du deuxième millénaire ap. J.-C., associés à de nombreuses preuves de la production de métaux, autour de la ville actuelle de Phalaborwa. Des recherches archéométallurgiques ont été effectuées à Shankare Hill, l'un de ces gisements de l'Age du Fer qui offre des preuves remarquables de la production de métaux, dans le but de reconstituer les activités extractives métallurgiques qui y furent effectuées. Afin d'y parvenir, on a employé les procédures de fouille archéologique classiques ainsi que des études de laboratoire suite aux travaux de terrain. Cet article présente les résultats archéologiques et archéométriques qui ont permis la reconstruction, dans les moindres détails, des différentes activités de production de métal qui eurent lieu à Shankare Hill, du minerai jusqu'à la première fusion et aux procédures de raffinage du métal. Les débris de fonte du fer, qui diffèrent significativement des scories de fonte du cuivre à la fois au microscope et chimiquement, furent identifiés dans les amas constitués exclusivement de débris de la production de métaux, alors que les débris de la production de cuivre, qui comprenaient principalement des scories pilées de fourneau et des fragments des creusets en céramique pour le raffinage secondaire, sont présents à faible densité et sont limités aux tertres domestiques. Le complexe igné de Palabora, dont la signature de minerai unique est bien documentée dans la littérature géologique, a été identifié comme la source des minerais à la fois de cuivre et de fer qui furent fondus à Shankare Hill. Au-delà de la reconstruction technologique, les résultats sont utilisés pour examiner le rôle de la production et de l'échange de métaux dans le contexte général archéologique d'Afrique australe.