Epigraphic evidence for a ‘Porridge-and-Pot’ tradition on the ancient Middle Nile

Les études récentes par Randi Haaland et David Edwards ont affirmé qu'une tradition culinaire dite ‘Bouillie-et-Pot’ différenciait l'Afrique sahélienne ancienne du monde du ‘Pain-et-Four’ de l'Egypte et du Proche Orient. Les données avancées en faveur de cette hypothèse ont jusqu'ici surtout été ethnographiques, archéologiques et iconographiques. Cet article fait découvrir des éléments épigraphiques, jusqu’à présent inédits, provenant d'une inscription lapidaire découverte dans la ville antique nubienne de Sanam sur le Nil Moyen. Soumise à une analyse lexicographique et linguistique, l'inscription appuie l'hypothèse de Haaland et Edwards et propose en même temps une nouvelle interprétation d'une épithète culinaire énigmatique que l'on trouve dans plusieurs anciens papyri littéraires. La combinaison de méthodes qui en résulte lance dans une nouvelle direction l'argumentaire en faveur d'une tradition ‘Bouillie-et-Pot’, en démontrant que le contraste culinaire entre l'Afrique sahélienne et l'Afrique méditerranéenne était explicitement invoqué comme indicateur d'identité sociale au premier millénaire av. J-C.