Les exilés de la forêt vierge ou le grand complot

Kinalonga, poète insoumis, est condamné à mort par contumace par le Président de la République du Durmen qui a mis sa tête à prix. Six ans plus tard, celui-ci est renversé par un soulèvement populaire et sa suite est massacrée. Enlevé, il est recueilli dans la forêt vierge par le poète qu'il avait persécuté. Or, Kinalonga parvenant à la tête du Ministère de l'intérieur fait décréter une amnistie générale en faveur des membres de l'ancien régime dont le président destitué, que tous croyaient mort. Kinalonga, avant ainsi sauvé son ancien bourreau, démissionne du gouvernement. Le président amnistié et l'ancien condamné à mort s'installent alors dans la capitale comme vanniers. Grâce à eux la paix est revenue et la réconciliation est réalisée, tandis qu'au cours de la Fête de la Fraternité le peuple ouvre un grand tombeau sur la Place de la Liberté dans lequel il ensevelit, enfermé dans un énorme cercueil rouge, le cadavre de la Haine nationale. Quel est le message de ce roman ? L'auteur n'estime plus nécessaire de revenir de l'Occident pour sauver les Nègres. C'est dans la forêt vierge, c'est-à-dire dans le terroir, qu'il faut aller, pour puiser dans l'âme même des Nègres des éléments créateurs de la vie nègre future. Encore titulatures de l'Occident sur le plan technique, les peuples nègres ont suffisamment de richesse morale et spirituelle pour se réconcilier avec eux-mêmes.