Mandara Mountain basketry in continental context: significance for archaeologists

La vannerie mérite l'attention des archéologues pour son propre compte, mais aussi parce que les variations techniques et typologiques forment un complément à celles qui sont en évidence dans la céramique, le lithique et les autres facettes de la culture matérielle. Cette communication traite d'abord de la vannerie des Monts Mandara du Nigeria et du Cameroun, où les hommes et les femmes fabriquent et utilisent la vannerie, mais en faisant usage de techniques de fabrication différentes. La corrélation entre la vannerie et le genre et l'ethnicité marque un contraste avec celle qu'on peut observer dans d'autres catégories d'artéfacts. Un tour d'horizon des données existant sur la vannerie africaine suggère que dans une région et une période données le genre et les techniques sont étroitement liés, mais qu'il existe des variations à travers le temps et l'espace. On observe aussi des différences dans le degré où lequel la vannerie est chargée de symbolisme. L’étude des techniques, des matières premières, des outils, des ateliers, des formes et des fonctions, et enfin des objets rattachés à la vannerie, révèle la complexité de ce monde. C'est là un monde auquel peuvent proftablement être appliquées les nouvelles approches à la culture matérielle — et un monde dont les archéologues et préhistoriens peuvent tirer davantage qu'ils ne l'imaginent peut-être.