Pour une infrastructure africaine de gestion: contribution au Plan d'Action de Lagos

L'une des difficultés du développement ou co-développement réside dans ce que celui-ci a du mal à s'accommoder d'une acception universelle. Chaque personne, chaque peuple, chaque nation en a une vision propre au travers du prisme de sa propre identité culturelle. Mais ici, comme dans bien d'autres domaines, la diversité de sensibilités observée maquille, semble-t-il, un même dénominateur commun. Il est, en effet, généralement admis que le développement fait écho, entre autres choses, à des mutations qualitatives des éléments culturels et du cadre de vie, à l'accroissement cumulatif de connaissances, de moyens financiers, de capacités de production de biens et de services et de l'efficacité d'organisation au sein d'un groupe humain sécurisé donné. Là-dessus, l'opinion publique a pris l'habitude de baptiser de "révolution" ou "miracle" toute accélération du processus de développement à coups d'inventions technologiques, d'innovations institutionnelles, de découvertes de gisements de matières premières ou énergétiques ou encore de mobilisation d'énergies culturelles. Ainsi en est-il de l'industrialisation qui substitue la force motrice à la force musculaire dans la production de biens économiques. Ainsi en est-il de la bancarisation qui se substitue au bas de laine pour drainer l'épargne et la mobiliser au service de l'investissement ou de la consommation. Ainsi en est-il également de l'informatique.