The ICC, International Criminal Justice and International Politics

Le Tribunal Pénal International (TPI) est né comme résultat d’un désir de la communauté internationale à mettre en place un organe permanent pour administre la justice pénale à la place des tribunaux ad-hoc qui étaient devenus la norme. L’entrée en vigueur du Statut de Rome en 2002 fut saluée avec euphorie, puisqu’elle signifiait pour beaucoup la naissance d’une nouvelle ère dans laquelle la communauté internationale, à l’unisson, dirait non à l’impunité et créerait un effet dissuasif sur les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les crimes d’agression. La lenteur avec laquelle la Cour a évolué à rendre des décisions sur des dossiers, ainsi que son manque perçu d’équité à choisir quel dossier poursuivre, ont résulté en une large déception et désaffection, au point même de générer de l’hostilité chez certains de ses anciens partisans. Le TPI a-t-il effectivement échoué à être à la hauteur des attentes, ou furent ces adeptes irréalistes et les critiques de ces détracteurs injustes ? Les faiblesses du TPI sont-elles fonctions de sa nature intrinsèque ou extérieurement imposées par les machinations de la politique internationale ? Y-a-t-il besoin pour le monde en général, et les africains en particulier, de chercher au-delà du TPI pour la protection de leurs propres populations et pour mettre fin à l’impunité de manière décisive ? En résumé, le tribunal a-t-il un avenir et de quelle manière restera-t-il pertinent dans le futur? Cet article est un document de réflexion sur le TPI, ses échecs, perçus ou réels, et ses perspectives pour réaliser ce pourquoi il a été initialement conçu pour être et devenir dans le monde de la justice pénale internationale.