From immersion to simulation: remote methodologies and the decline of area studies

[De l’immersion à la simulation : les méthodologies à distance et le déclin des études régionales.] En se basant sur le Soudan en tant que cas d’étude, cet article se concentre sur la nature changeante du travail de terrain dans le Sud. En particulier, il concerne le changement méthodologique opéré, par lequel le Sud a été approché comme un objet de connaissance dans la période contemporaine. Tiré de l’engagement variable de l’auteur au Soudan depuis décembre 1973, il a été motivé par un retour en janvier 2014 dans la ville de Maiurno, à côté de Sennars, maintenant considérée comme de petite taille, presque 40 ans après le début de son travail de terrain pour son doctorat à cet endroit. En rendant justice à cette expérience privilégiée, il est devenu évident que rendre compte des changements et des retrouvailles avec les vieux amis n’était pas suffisant. Ceci ne justifierait par le voyage, si on peut dire, qu’ils ont tous fait. Cela ne fera pas non plus ressortir le caractère au fond anormal du retour à un temps où de tels voyages deviennent plus difficiles. Cela résulte d’une complicité cachée entre le changement vers l’évitement du risque de la recherche dans les universités britanniques et, dans ce cas, des pratiques restrictives de l’État soudanais. L’article explore plusieurs étapes dans le passage d’un travail de terrain ethnographique qui constitue un art de vivre dans le monde, vers l’isolement croissant d’un monde et l’émergence compensatoire de méthodologies à distance et la simulation des alternatives digitales. En même temps, cet article dessine le passage d’une politique de la solidarité à la marchandisation néolibérale des conditions télé-économiques des crédits à risque rencontrées dans le Sud.