La bouche qui mange parle: langues, développement et interculturalité en Afrique noire
La bouche qui mange parle: langues, développement et interculturalité en Afrique noire
Mettre les langues au service du développement en Afrique noire est une ambition ancienne. Depuis les années 1950, la conception faite de la relation langue et développement était de voir l’incidence médiate ou immédiate sur les problèmes divers tels que : l’amélioration de l’emploi, la compétitivité, le marché du travail, la production agricole, etc. Les idées sur langues africaines en/de développement orientent déjà les problèmes de terminologie et de traduction. De nos jours, les postures théoriques et praxis méthodologiques dominantes s’inspirant des interprétations de la mondialisation et de la diversité linguistique et culturelle recommandent un modèle circulaire de développement. Dans ce modèle, l’interface Langue/Développement apparaît comme une boîte noire qui autorise le tryptique terminologie-savoir-société pour former la trame signifiante du développement sur les plans local et global et pour exploser les ratiocinations du « vieux » couple langue et développement – comme s’il y avait d’un côté la langue et de l’autre le développement – aux fins de « durabiliser» le développement en Afrique noire.
CITATION: Abolou, Camille Roger. La bouche qui mange parle: langues, développement et interculturalité en Afrique noire . : CODESRIA , 2008. The African Anthropologist / L'Anthropologue africain, Vol. 15, Nos. 1&2, 2008, pp. 21-38 - Available at: https://library.au.int/la-bouche-qui-mange-parle-langues-développement-et-interculturalité-en-afrique-noire-2