La chute de Montreuil la Rouge
La chute de Montreuil la Rouge
En enlevant au soir des élections municipales de 2008 la mairie de Montreuil à Jean-Pierre Brard, premier édile depuis 24 ans, apparenté communiste depuis 1996, Dominique Voynet a su jouer des rapports de force et mesurer les enjeux des projets d'aménagement qui agitaient le territoire de la commune. La chute de Montreuil participe du mouvement régional de la fin de la banlieue rouge, du déclin de l'emprise communiste sur la petite couronne parisienne. Cependant, cette victoire d'une personnalité écologiste de stature nationale repose aussi sur des dysfonctionnements dans la gestion des spécificités géopolitiques du territoire. En prise avec les difficultés d'une réorientation économique suite à la désindustrialisation, avec les attentes d'une population en pleine mutation et aux catégories socioprofessionnelles hétérogènes, et enfin avec les jeux d'alliances aux échelles supracommunales, la majorité des électeurs ont saisi lors de cette échéance électorale l'occasion d'un réel changement.
CITATION: Delacroix, Céline. La chute de Montreuil la Rouge . : Elsevier , 2009. Hérodote: revue de géographie et de géopolitique, No.135, 2009, pp.110-127 - Available at: https://library.au.int/la-chute-de-montreuil-la-rouge-3