La crise économique, révélatrice de toutes les fragilités

En dehors de quelques monarchies du Golfe, le monde arabe n'a globalement pas su, selon l'auteur, profiter de la période de croissance déclenchée par le processus de mondialisation. Nombre de réformes structurelles sont restées inachevées et la plupart des gouvernements ont été incapables d'imaginer un nouveau modèle de développement permettant de sortir les pays de la stagnation qui sévissait depuis le début des années 1980, ainsi que de la dépendance à l'égard des recettes touristiques et des transferts de revenus. Dans ce contexte, la crise financière de 2007 s'est révélée plus dévastatrice que l'on sý attendait en provoquant un assèchement des flux financiers dirigés vers les économies non pétrolières du Maghreb et du Machrek - les transferts ont, en 2009, diminué de 6 % (2 millions de dollars) et les recettes touristiques de 4,3 % - et l'effondrement du crédit, ainsi qu'en entraînant une réduction drastique des programmes de développement nationaux.