La crise du mouvement communiste : du Komintern au Kominform I

Le 10 juin 1943, l'internationale communiste cessait d'exister en tant que "centre dirigeant du mouvement ouvrier international". Les sections nationales de l'Internationale communiste subsistaient, mais transformées en partis communistes indépendants "libres des obligations découlant des statuts et des congrès de l'Internationale communiste". Une page était tournée sur la fondation projetée, dès la création de l'Association internationale des travailleurs, d'un parti mondial de la révolution. Dans la première partie de La Crise du mouvement communiste, Fernando Claudin analyse, dans leurs rapports dialectiques et historiques, l'ensemble des facteurs théoriques, politiques et structuraux qui déterminèrent la crise, puis la mort d l'Internationale communiste. Dans la seconde partie, l'auteur veut montrer comment ces facteurs de crise n'ont pas été surmontés par le mouvement communiste héritier de la IIIe International, même si ces facteurs ont revêtu des formes différentes et ont été, en partie, renouvelés ;même si les partis communistes, dans les deux ou trois années qui suivirent la grande victoire sur le fascisme, enregistrent une croissance spectaculaire. Les effets de ces facteurs, en effet, s'aggravent durant la période du Kominform pour déboucher, après la mort de Staline, sur ce que l'auteur appelle la crise générale du mouvement communiste.