L'accumulation du capital
L'accumulation du capital
Depuis la parution de la Théorie générale de Keynes, l'intérêt porté par les économistes à la courte période (expansion et récession) s'est tourné vers la croissance de longue période. Mais jusqu’à L’Accumulation du capital de Joan Robinson, aucun ouvrage n'avait présenté systématiquement les relations entre l'analyse des problèmes du long terme et celle du court terme. Dans cet ouvrage, devenu classique, Joan Robinson élabore la théorie fondamentale nécessaire à l'analyse des problèmes que pose la croissance d'une économie. Mais dans le même mouvement, elle est amenée à faire une critique radicale de la théorie des concepts de capital et de profit qui reçoivent ici un nouvel éclairage, mettant en question la validité des hypothèses et théories généralement admis par la théorie marginaliste. Tout d'abord, l'auteur démontre qu'on ne peut définir sans ambiguïté ce qu'est une quantité de capital, ce qui détruit la notion de productivité marginale du capital et par conséquent la théorie marginaliste de la répartition. Ce résultat a été confirmé et redémontré par Piero Sraffa, dans Production de marchandises par des marchandises. D’autre part, Joan Robinson pose, pour la première fois dans ce contexte, le problème de la relation entre le taux de profit et le choix des techniques de production. Le résultat fondamental de son analyse - le double-aiguillage, c'est-à-dire le fait que l'élévation du degré de mécanisme - a ouvert une controverse qui s'est achée par la reconnaissance de la validité de ce théorie par les orthodoxes....
CITATION: Robinson, Joan. L'accumulation du capital . Paris : DUNOT , 1972. - Available at: https://library.au.int/laccumulation-du-capital-4