Le soufi, le cinéma et la mémoire: les salles de Cheikh Yacouba Sylla (Côte d'Ivoire)
Le soufi, le cinéma et la mémoire: les salles de Cheikh Yacouba Sylla (Côte d'Ivoire)
Durant les années 1950, Cheikh Yacouba Sylla ouvre sept salles de cinéma à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le geste de ce guide spirituel, fondateur d’une communauté soufie, mais aussi entrepreneur prospère, est totalement atypique dans le paysage cinématographique colonial. Comment comprendre cet acte exceptionnel? De quelle mémoire est-il porteur pour les descendants du fondateur, qui ont préservé les bâtiments désormais désaffectés? À travers une circulation entre réalisations dans le passé et mémoire dans le présent, cet article analyse la façon dont la fondation de cinémas s’insère dans un projet religieux, économique et social. Il observe également l’articulation entre le fonctionnement de la communauté yacoubiste et celui des cinémas, ouverts jusqu’à la fin des années 2000. Des entretiens avec des représentants de la communauté yacoubiste témoignent de cette activité multiforme tandis les archives coloniales et des études historiques complètent la documentation.
CITATION: Goerg, Odile. Le soufi, le cinéma et la mémoire: les salles de Cheikh Yacouba Sylla (Côte d'Ivoire) . Oxon : Taylor & Francis Group , 2019. Canadian Journal of African Studies / Revue Canadienne des Études Africaines, Volume 53, Number 1, 2019 pp. - Available at: https://library.au.int/le-soufi-le-cinéma-et-la-mémoire-les-salles-de-cheikh-yacouba-sylla-côte-divoire