Les Chaanba (leur nomadisme): évolution de la tribu durant l'administration française

Un vieux Regueibi nous expliquant sa tribu fit couler du sable de sa main, signifiant ainsi qu'elle était impalpable comme la poussière ; un vieillard des Chaanba compara ses congénères à un troupeau de moutons ; entreprise hasardeuse, dit-il, que de compter des animaux toujours en train de sauter l'un par-dessus l'autre.Nous nous excusons donc d'avance de l'imprécision des chiffres ; ni l'époque, ni le caractère des nomades ne se sont prêtés à l'établissement de statistiques sérieuses. Seul le recensement d'El-Goléa présente une valeur certaine puisqu'il a été confronté avec le travail précis et minutieux du capitaine Barba, alors chef d'annexe à El-Goléa.Nous avons eu la bonne fortune de récolter des chronologies auprès des anciens des tribus ; il était temps, car, avec la diminution du nomadisme, les traditions se perdent. Monsieur l'administrateur Bataillon a bien voulu nous fournir celle d'El-Oued.A Metlili, nous avons bénéficié du travail profond du capitaine de Lapasse sur les puits de cette région.Parout ailleurs, nos interrogatoires ont été complétés par les observations du commandant Mourey à Ouargla, du commandant Lessel à El-Oued, du capitaine Lecomte à Metlili et grâce aux travaux des différents stagiaires du cours des Affaires sahariennes.La Société nationale de recherche pétrolière en Algérie (SN. Repal) nous a autorisé à utiliser sa carte du gisement d'Hassi-Messaoud.