Les conférences des Nations Unies pour la codification du droit international

Voici un tiers de siècle, en 1934, à la fin de son livre : "Précis de Droit des gens, principes et systématique". Georges Scelle, traitant du problème de la codification du droit international notait les différences qui existent entre elle et la codification en droit interne. Tandis que cette dernière est entreprise par un pouvoir législatif puissant et organiquement unifié, la codification dans la société interétatique est caractérisée par un effort partiel et limité. Il remarquait que sur le plan international, pour mener à bien cette œuvre, "Rien ne peut être fait sans un accord entre gouvernements et législateurs indépendants les uns des autres et ne disposant que des procédés diplomatiques d'une collaboration inorganique". Il examinait un peu plus loin les conditions qui lui paraissaient devoir être remplies pour que la codification tentée ait quelques chances de réussir. A un travail préparatoire accompli par des techniciens du droit international intervenant en dehors de l'influence des gouvernants, devait succéder pensait-il une enquête auprès des gouvernements puis l'élaboration d'avant-projets de conventions.