No risk, no gain: invest in women and girls by funding advocacy, organizing, litigation and work to shift culture

Le nouveau programme de développement aspire à fusionner des espoirs à long terme pour la viabilité environnementale, politique et financière avec les objectifs internationaux d’éradication de la pauvreté. La promotion et la protection des droits fondamentaux des femmes et des filles sont au centre de ce programme. Toutefois, les mécanismes nationaux, les donateurs et les institutions internationales du développement échouent souvent à pleinement ces questions ou se heurtent aux problèmes complexes et politiquement sensibles qui les accompagnent, mêlant la religion, le statut socio-économique, la vie sociale, culturelle et familiale. Le recours accru aux investissements privés risque d’affaiblir encore une approche des droits des femmes. Le programme proposé dans le rapport du Groupe de personnalités de haut niveau pourrait systématiser davantage ce problème, même s’il représente un progrès par rapport aux OMD en élargissant les cibles relatives aux femmes. Le succès exigera de soutenir une association puissante de plaidoyer, de renforcement des mouvements et d’un ensemble complexe de stratégies ancrées sur le terrain et propres à changer les pratiques culturelles, les lois et les politiques qui lèsent les femmes et les filles. Il est impératif de mobiliser un financement pour le plaidoyer et des interventions qui ne transigent pas sur les droits de l’homme. Mais, compte tenu des loyautés concurrentes des gouvernements et des partenariats publics-privés, il peut être risqué de se reposer sur ces deux acteurs. Une analyse de l’état du travail, de l’infrastructure et du soutien des donateurs en faveur des droits des femmes au Bangladesh et en Afrique du Sud montre qu’il faut être vigilants et investir à long terme dans des projets efficaces.