Platinum city and the new South African dream
Platinum city and the new South African dream
On a beaucoup écrit sur la persistance de l'apartheid économique inscrit dans la géographie des villes d'Afrique du Sud, en créant des configurations spatiales évocatrices de l'ancien ordre de ségrégation tout en incarnant simultanément les inégalités et les divisions particulières du nouvel ordre néolibéral (Turok 2001; Harrison 2006). À travers une étude ethnographique de Rustenburg, centre urbain de la région du platine en Afrique en Sud (autrefois qualifiée de « ville dont le rythme de croissance est le plus élevé en Afrique après Le Caire »), l'auteur explore le lien entre l’échec de l'intégration urbaine et l’échec de la promesse d'un marché inclusif. Les villes moyennes comme Rustenburg ont pour particularité le fait que les opportunités de « renforcement de l'autonomie par l'entreprise » sont perçues comme étant plus accessibles que dans les grandes villes, ou censées l’être. Les chaînes d'approvisionnement étendues de l'industrie minière et l’économie secondaire en expansion semblent y offrir des possibilités illimitées de profiter du partage des fruits du boom du platine. Pourtant, comme le rapporte cet article, la disjonction et la friction entre les entreprises et l'administration locale ont renforcé la fragmentation et l'exclusion, rares étant ceux à même de cueillir les fruits tant attendus du nouveau rêve sud-africain.
CITATION: Rajak, Dinah. Platinum city and the new South African dream . : Cambridge University Press , 2012. Africa: Journal of the International African Institute, Vol. 82, No. 2, 2012, pp. 252-271 - Available at: https://library.au.int/platinum-city-and-new-south-african-dream-3