Private School Investments and Inequalities: Negotiating the Future in Transnational Dakar

Comme dans d'autres régions du monde, le système scolaire sénégalais a souffert des coupes budgétaires de l'État liées aux ajustements structurels et aux réformes néolibérales des années 1980. Une des conséquences a été la diminution de la qualité des écoles élémentaires publiques, qui a engendré un développement important du secteur privé. Cet article analyse la prolifération des écoles privées à Dakar et la manière dont les parents sénégalais réagissent face à cette multiplicité des types d'écoles (français, franco-arabe ou franco-anglais, catholique ou laïque), pour comprendre comment les familles luttent pour assurer leur reproduction sociale et matérielle dans une économie néolibérale. Je suggère que les investissements éducatifs se situent à l'intersection des inégalités globales et intrafamiliales. Les migrations internationales rendent d'autant plus visibles les inégalités globales entre et au sein des familles sénégalaises. Disposer ou non de membres vivant à l'étranger positionne inégalement les familles dakaroises dans les hiérarchies socio-économiques.