The Re(Public) of Salsa: Afro-Cuban music in Fin-De-Siècle Dakar
The Re(Public) of Salsa: Afro-Cuban music in Fin-De-Siècle Dakar
Cet article explore pourquoi la musique afrocubaine, malgré sa baisse de popularité, reste l'une des musiques les plus jouées dans les clubs de musique sénégalais. Depuis la seconde guerre mondiale, de nombreux Sénégalais associent la musique afrocubaine au cosmopolitanisme et à la modernité. En particulier, les Sénégalais qui ont atteint leur majorité pendant la période de l'Indépendance associent la musique latine à un nouveau modèle de sociabilité qui mettait l'accent sur le «bon» comportement (tenue élégante et autodiscipline). Il était particulièrement important de participer à une «café society» émergente. L'essor de la musique m'balax à la fin des années 1970, considérée plus «authentique» culturellement par une jeune génération en devenir, a remis en cause beaucoup des valeurs associées à la salsa sénégalaise. Sous l'effet de la popularité croissante du m'balax au Sénégal, la génération plus ancienne a cessé d'aller dans les clubs de Dakar, s'y sentant de moins en moins à l'aise. Cependant, le modèle de sociabilité prôné par cette génération exige de faire montre de distinction et de raffinement en public. Le Dakar de cette fin de siècle a vu émerger des lieux où l'on joue de la musique afrocubaine et où les Dakarois de pouvoir plus âgés se rassemblent, même si plus rarement que d'avant. Cet article décrit ces lieux, leur clientèle et la musique qui s'y joue.
CITATION: Shain, Richard M.. The Re(Public) of Salsa: Afro-Cuban music in Fin-De-Siècle Dakar . : Cambridge University Press , 2009. Africa: Journal of the International African Institute, Vol.79, No.2, 2009, pp.186-206 - Available at: https://library.au.int/republic-salsa-afro-cuban-music-fin-de-siècle-dakar-3