Rustenburg's labour recruitment regime: shifts and new meanings

Au sein de la démocratie sud africaine, la suppression du système de main d’œuvre migrante à bas coût de l’apartheid a été un objectif affirmé de l’État et des syndicats. A travers un examen du système de recrutement de la ceinture de platine de Rustenburg, cet article montre comment la gestion des mines a répondu à l’objectif de garantie d’une offre continue de main d’œuvre à bas coût et abondante, comment ce système a manipulé le marché du travail où étaient présents les syndicats, comment ceci a garanti le consentement des travailleurs envers le projet du système, et comment il a influencé les travailleurs. Sur la base de la distinction conceptuelle de Michael Burawoy (1983) entre les régimes de travail « despotiques » et « hégémoniques », laquelle comprend l’idée d’une politique de la production, l’article montre comment les modèles de recrutement de la main d’œuvre migrante sont une continuité, mais se sont aussi disloqués sous l’impact de modèles de travail flexibles néolibéraux, des lois gouvernementales de transformation qui ont un impact en particulier sur la main d’œuvre étrangère, et du marché du travail local caractérisé par un chômage structurel profond. Les travailleurs ont dans une certaine mesure bénéficié de la modification des modèles de recrutement, mais pour beaucoup elle a rendu leur position de plus en plus précaire et a en même temps segmenté la solidarité entre les travailleurs, entrainant des disparités au sein des mineurs en termes d’adhésion aux nouveaux privilèges démocratiques.