South Africa: the transition to violent democracy
South Africa: the transition to violent democracy
[Transition vers la démocratie violente en Afrique du Sud.] L'Afrique du Sud est déchirée entre d'un côté la persistance d'une structure socio-économique élitiste marquée par une pauvreté et des inégalités extrêmes, et de l'autre la rupture symbolique et institutionnelle offerte par la transition vers la démocratie. Cette conjonction produit un ordre social très instable dans lequel les conflits et les violences au sein des élites progressent, caractérisés par de nouvelles formes de violence s'ajoutant à la reproduction de modèles de violence plus anciens, un ordre social qui peut être qualifié de démocratie violente. J'analyse trois différentes formes de violence – les luttes pour le contrôle des institutions étatiques de coercition, les assassinats, et les mobilisations collectives violentes. Les formes prédominantes de doctrine politique pourraient glisser assez facilement vers l'autoritarisme, le clientélisme et le populisme, et même relever des trois en même temps. Les pratiques violentes accompagnent chacune de ces formes politiques, puisque la violence reste une ressource cruciale dans la lutte pour la domination, que les institutions démocratiques ne sont pas capables de réguler.
CITATION: von Holdt, Karl. South Africa: the transition to violent democracy . : Taylor & Francis , 2013. Review of African Political Economy, Vol. 40, No. 138, Deceember 2013, pp. 589-604 - Available at: https://library.au.int/south-africa-transition-violent-democracy-4