Catastrophes and Deaths Along Tanzania's Western Indian Ocean Coast During the Early Swahili Period, AD 900-1100

Les catastrophes naturelles ont eu divers types d'effet sur les sociétés anciennes autour du monde. En Eurasie et en Amérique, le nombre d'études archéologiques de ces phénomènes augmente, particulièrement du point de vue géoarchéologique, mais en Afrique de l'Est peu d'études archéologiques ont été menées sur les impacts sur les communautés locales des catastrophes naturelles passées (inondations, cyclones tropicaux, tsunamis, tremblements de terre). Les archives archéologiques et paléoclimatiques montrent néanmoins que les zones de basse altitude situées le long de la côte occidentale de l'océan Indien ont parfois été inondées au cours de l'Holocène tardif. Cet article présente de nouvelles données archéologiques provenant de la baie de Pangani, au nord-est de la Tanzanie, qui suggèrent que des crues soudaines se produisirent sur la rive sud de la rivière Pangani il y a 1000 ans environ, entraînant la destruction catastrophique d'un ancien village situé près de l'embouchure de la rivière. Les fouilles menées sur le site de Kimu ont permis de retrouver des restes humains interstratifiés dans des gisements qui résultent probablement d'inondations. Sur la base des datations et de données géoarchéologiques, l'étude conclut que Kimu fut probablement occupé pendant une période d'aridité climatique antérieure à l'inondation qui détruisit le site, ce qui semble avoir décimé les habitants du village.