Act global, but think local: accountability at the frontlines

Il existe une divergence inquiétante entre la manière dont les problèmes et les solutions en matière de santé et droits sexuels et génésiques sont formulés dans le plaidoyer au niveau mondial, et la réalité complexe que connaissent les individus dans les services de santé sur le terrain. Une analyse des approches de l’obligation de rendre compte utilisées dans le plaidoyer à ces différents niveaux met en lumière les hypothèses en jeu sur la manière dont le changement se produit. L’article argumente en faveur d’une approche renforcée de la responsabilisation qui commence avec la dynamique du pouvoir en première ligne, là où les individus rencontrent les prestataires de soins et les institutions. Les approches conventionnelles de l’obligation de rendre compte évitent d’aborder ces dynamiques. Beaucoup d’activités de responsabilisation n’aboutissent donc pas à un changement transformateur. Les sciences de la mise en œuvre et les sciences des systèmes sont des sources prometteuses pour de nouvelles approches, à commencer par la compréhension des systèmes de santé comme structures complexes capables de s’adapter et ancrées dans la dynamique politique plus large de leur société. En empruntant des idées dans des disciplines telles que l’économie politique, l’ethnographie et la gestion du changement organisationnel, et en les appliquant avec créativité à l’expérience des individus dans les systèmes de santé, on peut commencer à mettre à jour et traiter les rouages du pouvoir, ce qui accroîtra la responsabilité face à ceux dont la santé et les droits sont en jeu, et déclenchera un véritable changement.