Imperceptible realities: an ethnoarchaeological perspective on the acquisition, ownership and management of cattle by women in southeastern Zimbabwe

Les bovins ont toujours figuré en bonne place dans les études archéologiques et historiques concernant les communautés agropastorales de l'Afrique australe. Les axes de recherche ont inclu leur rôle dans les économies de subsistance, ainsi que leur importance sociale et politique. Les bovins représentaient richesse et statut, et pouvaient être utilisés comme tremplin vers le pouvoir politique par des personnes qui avaient la capacité d'accumuler davantage de troupeaux que d'autres. Au cœur de ce discours a été une tendance à associer les bovins avec les hommes. Cela a mené à l'élaboration de modèles d'interprétation archéologique dans lesquels une relation complexe est postulée entre les hommes, le pouvoir et le bétail. Dans nombreux de ces modèles, peu de considération a été donnée à la manière dont les troupeaux de bovins auraient été acquis, à la question de leur propriété ou les mécanismes à travers lesquels on s'en défaisait. Cet article se base sur des enquêtes ethnoarchéologiques récentes dans l'est du Zimbabwe pour remettre en question la domination supposée des hommes dans le monde du bétail dans le passé archéologique. Nous proposons que les femmes ont été des participantes actives dans l'acquisition, la possession et le transfert ou la destruction des bovins. Cela n'est peut-être pas immédiatement visible dans le contexte archéologique, mais il est toutefois nécessaire que les archéologues commencent à associer les femmes avec le bétail dans le passé.