La convention de Genève : pour l'Amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés, des forces armées sur mer
La convention de Genève : pour l'Amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés, des forces armées sur mer
On sait que la pratique de respecter les blessés et les prisonniers, dans les guerres, et de leur donner des soins commença à se répandre an XVIe siècle. Les "cartels et capitulations" conclus depuis cette époque entre chefs d'armées pour régler des problèmes relatifs à la conduite des hostilités comportent souvent des disposition d'ordre humanitaire que l'on a considérées, à juste titre, comme des antécédents aux Conventions de Genève. Ces progrès furent particulièrement lents à se dessiner sur mer. A la fin du XVIIIe siècle, cependant, certains de ces cartels comprennent des stipulations relatives à la guerre navale . Le plus instructif peut-être est le traité "pour l'échange de tous les prisonniers pris en mer" conclu le 12 mars 1780 entre la France et l'Angleterre, et où se manifeste la volonté d'adoucir les rigueurs des combats. On y relève le principe du rapatriement des naufragés, l'institution du "pavillon de trêve", assurant l'inviolabilité des navires transportant les prisonniers échangés, et la clause que tous les "chirurgiens et garçons chirurgiens des bâtiments du roi" et même ceux "des vaisseaux marchands, corsaires et autres navires" seront mis en liberté sans être regardés comme prisonniers; la même faveur était étendue aux médecins des troupes des deux marines, de même qu'aux chapelains et ministres religieux pris en mer à bord de navires quelconques.
CITATION: Pictet, Jean S.. La convention de Genève : pour l'Amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés, des forces armées sur mer . Genève : Comité International de la Croix-Rouge (CICR) , 1959. - Available at: http://library.au.int/la-convention-de-genève-pour-lamélioration-du-sort-des-blessés-des-malades-et-des-naufragés-des-3